Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a enjoint vendredi l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), de suspendre l’organisation de son congrès extraordinaire prévu le 6 juillet, invoquant des « irrégularités » dans le processus préparatoire et des risques de troubles à l’ordre public.
Dans une correspondance officielle adressée au président de l’UFDG, le ministre de l’Administration du Territoire, Ibrahima Kalli Condé, évoque une saisine du Mouvement des Réformateurs de l’UFDG (MR-UFDG) qui dénonce notamment « le non-respect des statuts du parti », la « modification unilatérale de l’ordre du jour » et « l’exclusion arbitraire » de membres, en particulier celle d’Ousmane Gaoual Diallo.
La réintégration de ce dernier a pourtant été ordonnée par le Tribunal de Première Instance de Dixinn le 23 mai dernier. Les autorités rappellent que toute violation de cette décision judiciaire expose les responsables du parti à des poursuites.
Le ministère exige ainsi la suspension du congrès tant que le parti ne se conforme pas à ses statuts et à la décision de justice, et invite les responsables à un dialogue interne inclusif.
Ce nouvel épisode intervient alors que Cellou Dalein Diallo, président en exil de l’UFDG depuis plusieurs mois, tente de maintenir son emprise sur la formation politique depuis l’étranger.
Son absence prolongée et les tensions internes, notamment liées au camp réformateur et à la question du leadership, exacerbent les divisions au sein de ce parti.
Le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation menace de « toutes mesures nécessaires » pour faire respecter la légalité si les exigences ne sont pas satisfaites sous 48 heures.
Mohamed Sylla
Lire l’article original ici.