Le gouvernement guinéen a révoqué plus d’une centaine de permis miniers, selon un arrêté du ministère des Mines et de la Géologie lu samedi soir à la télévision nationale, marquant un nouveau durcissement de sa politique de régulation dans le secteur extractif.
La décision, qualifiée d’« inédite » par plusieurs observateurs du secteur, touche principalement des sociétés opérant dans la recherche et l’exploitation de l’or, ainsi que dans l’industrie de la bauxite.
Des entreprises comme RAM RAZ, Engineering Sarl, Société guinéenne d’exploitation des mines et métaux, Organic Raga Sarl, Siramamba Mining, Hypro Mining Sarl, DMK Mining Sarl et la Société minière de Boké (SMB) figurent parmi les titulaires de permis annulés.
Dans son arrêté, le ministère n’a pas détaillé les raisons spécifiques de ces révocations, mais évoque un non-respect généralisé des obligations contractuelles et réglementaires, notamment en matière de mise en valeur effective des permis.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une reprise en main annoncée du secteur minier par les autorités de transition, qui ont multiplié ces derniers mois les audits, suspensions et révisions de conventions minières.
Le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya a, à plusieurs reprises dénoncé la « spoliation des ressources nationales » et promis une meilleure redistribution des richesses minières au profit de l’économie nationale.
Le secteur minier est un pilier de l’économie guinéenne, qui dispose d’importantes réserves de bauxite (la plus grande au monde), ainsi que de gisements d’or, de fer et de diamant.
Â
Kadiatou N’Diaye
Lire l’article original ici.