L’homme à l’origine du coup d’État d’août 2023 qui a renversé le clan Bongo a remporté les élections présidentielles de ce samedi 12 avril, avec 90,35 % des suffrages selon des résultats provisoires. D’après certains observateurs, le scrutin s’est déroulé dans l’apaisement.
Sa victoire n’était un secret pour personne. Brice Clotaire Oligui Nguema, le général putschiste à l’origine du coup d’État en août 2023 au Gabon et qui a mis fin à cinquante-six années de pouvoir de la dynastie des Bongo, vient d’être élu sans surprise ce dimanche 13 avril pour un mandat de sept ans. Selon les résultats provisoires annoncés au ministère de l’Intérieur, le « président-candidat » a obtenu 90,35 % des suffrages à l’élection présidentielle qui a s’est tenue samedi, soit environ 575 200 voix.
« Dieu n’abandonne pas son peuple », a-t-il claironné devant ses partisans à son QG de campagne, saluant « la maturité du peuple gabonais ». BON – nom tiré de ses initiales – a toutefois appelé à attendre la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle pour « célébrer la victoire ». Son principal opposant, Alain-Claude Bilie By Nze, ex-Premier ministre d’Ali Bongo, n’a obtenu que 3,02 % des suffrages. Les six autres candidats en lice n’ont pas dépassé la barre des 1 %.
Transition pilotée par les militaires
Le site d’actualité gabonais Gabon mail infos a fait savoir que « contrairement aux précédents scrutins de 2016 et 2023 marqués par des tensions et des contestations, le climat qui a prévalu durant cette journée électorale s’est révélé remarquablement serein ». Les médias étrangers ont par ailleurs été autorisés à filmer le dépouillement.
Malgré quelques incidents minoritaires dans les bureaux de vote, Lynda Nzah Bekale, la porte-parole du Réseau des observateurs citoyens gabonais, a confié à l’AFP que le scrutin s’était déroulé dans le « calme ». Ce vote, dont le taux de participation s’élève à 70,4 % – toujours d’après les résultats provisoires -, marque le retour du pays à un régime constitutionnel après la transition pilotée par les militaires.
Conakry Infos avec AFP
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