Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a affirmé lundi que toutes les élections prévues dans le pays seront entièrement financées par l’État, au nom de la « souveraineté retrouvée ».
« C’est notre gouvernement qui va tout payer, et qui financera toutes les élections dans notre pays. Si nous n’étions pas capables de financer nos propres élections, il ne serait pas utile de nous appeler un pays », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse animée ce lundi à Conakry.
« La Guinée assumera toutes ses élections, celle-ci et celles à venir. Quand nous parlons de ‘souveraineté retrouvée, notre fierté’, cela en fait partie », a ajouté le ministre.
Interrogé sur le budget de la première échéance, M. Diallo est resté évasif.
« Je n’en sais rien, je n’ai aucune idée des chiffres, mais ça sera à la hauteur des enjeux (…) », a-t-il dit.
Le gouvernement n’a pas précisé le calendrier détaillé des scrutins, mais cette annonce intervient dans un contexte où la classe politique et la société civile réclament des garanties financières et techniques pour la tenue d’élections libres et transparentes.
À son arrivée au pouvoir le 5 septembre 2021, le général Mamadi Doumbouya avait promis de refonder l’État et de renforcer la souveraineté nationale.
L’annonce du financement intégral des élections par le budget national s’inscrit dans ce discours de rupture, mais suscite déjà des interrogations sur la transparence des dépenses publiques et la capacité réelle du pays à supporter seul un tel coût, alors que l’économie reste fragile.
Kadiatou N’Diaye
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