Tout en rappelant qu’avant le CNDD dirigé par Moussa Dadis Camara, c’est le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation qui organisait les scrutins, la directrice générale des élections, Djenab Touré, assure que désormais, l’ordre normal est rétabli.

“Nous sommes revenus à l’ordre normal. En Guinée, avant l’avènement du CNDD, c’est le ministère de l’administration du territoire qui organisait toutes les élections politiques et les référendums jusqu’à la mort du feu général Lansana Conté. À la prise du pouvoir par le CNDD, l’ordonnance N°015 est venue renverser les choses en confiant l’organisation des élections, même la constitution du fichier, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui était une commission en partie composée des représentants des partis politiques, de la société civile et de l’administration. Donc, l’ordonnance 015 du président Moussa Dadis Camara est venue changer l’ordre de l’organisation. Et aujourd’hui, c’est également avec la transition que l’ordre revient à la normale”, indique la directrice nationale des élections.

Pour Djenab Touré, “il faut qu’on apprenne aujourd’hui à faire confiance à notre administration. C’est une direction technique qui est mise en place. C’est ce qui change fondamentalement. Et on est en train de travailler dans toute la technicité, sans que cela ne soit entouré de contestations politiques autour de l’organisation du référendum constitutionnel”.

Parlant de la crise de confiance autour des élections, elle fait savoir que “les acteurs pensent souvent qu’il faut qu’ils soient au sein de l’institution pour mieux contrôler l’appareil, alors que tel n’a pas été le cas. Même avec la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante et avec le changement d’ordre grâce à l’ordonnance N°015, vous avez compris que les crises ont continué. Parce que chaque parti politique s’est considéré comme majeur à l’époque avec les critères qui étaient dans la loi. Mais les résultats ont été contestés. Il y a eu des morts d’hommes, il y a eu des manifestations de rue. La constitution du fichier a permis, quand même, de faire perdre la vie à plus de 100 guinéens dans des contestations liées à la constitution du fichier électoral”.

Donc, assure-t-elle sur la télévision nationale, “entre l’organisation par le ministère de l’Intérieur à l’époque et l’organisation par la Commission électorale, rien n’a rétabli la confiance entre la Commission ou l’administration et les acteurs politiques. »

À la question de savoir si sa direction va organiser les élections en toute indépendance, elle répond : “La loi qui a mis en place la DGE est très claire”.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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