En compagnie des ministres Bogola Haba, Fana Soumah et Karamo Diawara, Morissanda Kouyaté est en séjour de sensibilisation sur le projet de nouvelle Constitution en Haute Guinée. A Kankan, où ils ont conféré avec des habitants de la localité, le chef de la diplomatie guinéenne a défendu le contenu de la loi fondamentale.
‘’La question qui s’était posée, c’est la suivante : qu’allons-nous avoir comme loi fondamentale, comme Constitution, pour que plus jamais cette Constitution ne soit jetée aux ordures ? Et la voie la plus simple, la plus sécurisée a été choisie. Maintenant, il s’agit de demander, en toute liberté et en toute responsabilité : que faut-il pour notre peuple ? Que faut-il pour que la Guinée soit elle-même ? C’est-à-dire ce pays qui a tracé la voie de l’indépendance aux autres pays de l’Afrique. Il ne faut pas l’oublier’’, indique le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger.
Il a invité les populations de Kankan à s’approprier le projet de la nouvelle Constitution, tout en soulignant que ‘’la mission que nous conduisons aujourd’hui n’est pas une mission du chef de l’État. C’est une mission du peuple de Guinée. Le projet de Constitution, les guinéens l’ont accepté, sur proposition des guinéens et des guinéennes. Il s’agit de faire une relecture de notre histoire politique, économique, sociale et culturelle, pour que le paradoxe permanent qui existait dans notre pays soit enfin jubilé’’.
Pour le patron de la diplomatie guinéenne, ‘’ce projet de Constitution est impersonnel. Ce n’est pas le président qui a proposé le projet de Constitution. Il faut le savoir. Il n’a reçu le projet que le jour où il lui a été remis officiellement. Il n’a pas interféré dans les débats des populations à travers le CNT. Donc, c’est la Guinée, ce sont les populations guinéennes qui se sont dotées librement de ce texte fondamental’’.
Maintenant, dit-il, ‘’il s’agit de vous expliquer point par point ce que vous avez dit, pour que ce qui a été dit à Dinguiraye, ce qui a été dit à N’Zoo, ce qui a été dit à Dalaba se retrouve dans un même document. Il faudra le lire, écouter ceux qui le lisent, pour être sûr que tout est cohérent, tout est conforme, tout est bien. C’est cette explication qu’il faut faire, et c’est à ce niveau que nous sommes’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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