Lors de la célébration du 14 juillet à la résidence de l’ambassade de France en Guinée, le diplomate Luc Briard et le ministre guinéen des affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, ont évoqué la nature des relations bilatérales, avec des positions nuancées sur la question du dialogue.
Dans son allocution, l’ambassadeur de France a réaffirmé que son pays n’a ‘’aucune leçon à donner, ni de conseil. La France, en Guinée, n’est pas chez elle. Elle n’est ni actrice ni commentatrice de la scène politique locale’’.
S’il se réjouit de l’élaboration du projet de nouvelle Constitution, l’ambassadeur de France souligne que le texte sera bientôt ‘’proposé au suffrage de toutes les guinéennes et de tous les guinéens’’.
Toutefois, a-t-il insisté, ‘’nous ne renonçons à rien de nos principes. La France parle à tout le monde. C’est, je crois, une singularité aussi de la Guinée. Nous parlons évidemment aux autorités, à l’opposition, y compris en exil, à la société civile, qui comptent sur nous pour faire passer les messages dans le silence des portes closes’’.
En réponse, le ministre Kouyaté a exprimé ‘’l’attachement de la Guinée à une relation solide avec la France, fondée sur le respect mutuel, l’égalité souveraine entre États et sur une coopération utile, équitable et constructive’’.
Le chef de la diplomatie guinéenne a ajouté que ‘’le partenariat que nous appelons de nos vœux est celui du respect mutuel, où aucune nation ne s’arroge le droit d’orienter le choix de l’autre, mais que toutes les nations coopèrent dans la transparence, la loyauté et l’intérêt réciproque. Ce partenariat doit être porté par les États pour leurs peuples, leurs talents et leurs esprits créatifs’’.
“Il reste bien entendu que vous parlez à tout le monde, à la jeunesse, à l’opposition, je ne suis pas sûr qu’il y en ait actuellement, et à tout le monde’’, a-t-il souligné, avant d’insister sur le fait que ‘’le dialogue entre les peuples doit passer absolument par le canal des États’’.
À ses yeux,’’ lorsqu’un État dialogue avec un ou des fragments d’un autre État, cela s’appelle de l’ingérence. Et c’est de celle-ci que naissent très souvent des frictions et des conflits entre États. Vous ne le faites pas, je vous en félicite’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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