Les autorités guinéennes ont retiré lundi 129 permis de recherche à des sociétés minières opérant dans plusieurs segments du secteur extractif, notamment l’or, le diamant, le fer, la bauxite ou encore le calcaire, selon un arrêté du ministère des Mines et de la Géologie publié dans la soirée.
Cette mesure, qui s’appuie sur les articles 3, 24, 25, 26, 77, 82, 88 et 89 du Code minier guinéen, stipule que les périmètres concernés par les permis font désormais retour à l’État, sans indemnisation.
En parallèle, les autorités ont également ordonné le gel des comptes bancaires des entreprises concernées.
Ce vaste retrait s’inscrit dans une série de réformes engagées par le gouvernement de transition pour assainir le secteur minier et renforcer la souveraineté de l’État sur ses ressources naturelles.
Le ministre secrétaire général de la Présidence, Amara Camara, avait annoncé en fin de semaine dernière que près d’une centaine de permis seraient reclassés en « zone de réserve stratégique », une nouvelle orientation censée mieux encadrer l’exploitation des ressources nationales.
Le secteur minier, pilier de l’économie guinéenne, fait ainsi l’objet d’un recentrage stratégique, avec l’objectif affiché de maximiser les retombées économiques pour le pays et de mieux contrôler les acteurs opérant sur son sol.
Kadiatou N’Diaye
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