« le bilan des examens 2025 est globalement positif malgré un faible taux au bac », dixit Mamady Konaté, DCE de Dixinn.
Les résultats des examens nationaux de la session 2025 ont été officiellement bouclés samedi 19 juillet, avec la publication de ceux du baccalauréat unique.
À Dixinn, commune de la capitale guinéenne, les autorités éducatives locales évoquent un bilan globalement positif, en dépit d’un taux de réussite très faible au bac.
Selon le directeur communal de l’éducation (DCE), Mamady Konaté, la commune enregistre un taux de réussite global de 57,27 %, tous examens confondus.
Ce résultat est porté par les bonnes performances au Certificat d’études élémentaires (CEE) — 76,49 % dans l’enseignement général et 80,46 % en franco-arabe — ainsi que par le Brevet d’études du premier cycle (BEPC), avec 55,67 % de réussite dans l’enseignement général.
En revanche, les résultats du baccalauréat sont nettement moins encourageants : le taux de réussite moyen y plafonne à 18,34 % toutes séries confondues, avec 25,92 % en sciences expérimentales, 18,46 % en sciences sociales et 15,11 % en sciences mathématiques. En franco-arabe, le BEPC affiche un taux particulièrement bas de 28,57 %.
« Le bilan reste globalement satisfaisant. L’année scolaire s’est déroulée sans incident majeur, ni grève ni perturbation. Les examens se sont tenus dans de bonnes conditions, et les sujets ont été jugés accessibles par les élèves. Cela témoigne d’une année académique relativement stable », a déclaré M. Konaté dans un entretien accordé à Conakry Infos.
Le DCE reconnaît toutefois que les faibles résultats au bac constituent une contre-performance préoccupante pour sa commune.
« Nous espérions atteindre au moins 50 %, mais nous sommes restés bien en dessous de la moyenne nationale, estimée à environ 30 %. Cela nécessite une réflexion approfondie », a-t-il admis.
Pour expliquer ces résultats, M. Konaté évoque un ensemble de facteurs, à la fois pédagogiques et contextuels.
« Les examens sont des moments à forte pression. Même les élèves les plus prometteurs peuvent échouer en raison du stress, de la santé ou de difficultés personnelles. Mais il est aussi nécessaire d’interroger la qualité de l’encadrement, la méthode d’enseignement et les conditions de préparation. », a-t-il indiqué.
Des concertations sont annoncées dans les prochains jours avec les chefs d’établissement, encadreurs pédagogiques et autres acteurs éducatifs pour examiner les relevés de notes et identifier les failles.
« Nous devons analyser en détail ce qui n’a pas fonctionné. Est-ce que les difficultés viennent des élèves, des enseignants ou d’autres causes ? C’est un diagnostic essentiel pour améliorer les prochaines sessions », a conclu Mamady Konaté.
Les résultats de cette session 2025 mettent en lumière d’importantes disparités selon les niveaux et les filières, confirmant les défis persistants du système éducatif guinéen, en particulier dans les classes d’examen.
Boua King
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