La commercialisation des peaux d’animaux, surtout celles du lion, de la panthère, du guépard, de l’hyène, ainsi que les cornes d’antilopes, de céphalophes à dos jaune et à dos noir, et le kaolin, est très répandue dans le traitement des maladies. Cette pratique est fortement ancrée dans la culture de la préfecture de Lola.
Depuis fort longtemps, la médecine traditionnelle et les peaux d’animaux ont joué un rôle important dans le traitement traditionnel. Pourquoi la vente des peaux d’animaux, la graisse de python et les cornes d’animaux est-elle toujours recherchée ? Pourquoi la demande ne faiblit-elle pas ? Pour cette vendeuse, du nom de Camara Massara, la réponse est toute trouvée : « nous vendons toutes sortes de médicaments traditionnels, de la peau jusqu’aux cauris. C’est un secteur important dans la tradition, un peu partout en Afrique. »
Parlant des cauris, nous dirons qu’ils jouent un rôle important. Ils sont utilisés par les connaisseurs, pour faire du charlatanisme, mais ils sont aussi transformés en produit contre la toux et les furoncles. En y ajoutant du jus de citron, on peut améliorer leur efficacité.
En ce qui concerne les vertus des peaux, c’est une connaissance ancienne. Les peaux des animaux jouent un rôle primordial dans la société. La peau de lion, de l’hyène, de la panthère, du céphalophe, de la gazelle et d’autres, ont des vertus. Nous les vendons sur le marché pour soulager la clientèle. Il n’y a plus d’hyène, de panthère, de lion ou de guépard, ici. Nous payons ces choses rares sur le marché. Tout ce que nous vendons comme peau d’hyène, de panthère, de guépard ou de lion, ne vient pas de la Guinée forestière. Ce sont nos clients qui vont jusqu’aux pays sahéliens pour importer. Ce n’est pas facile de trouver ces produits, et pourtant les gens en ont besoin.
De même, la vente de kaolin est accompagnée de fruits locaux. Les femmes traitent plusieurs maladies dans la localité : l’impuissance, l’infertilité et d’autres problèmes de santé.
C’est pourquoi le poivre africain, le poivre de Guinée et la soude africaine, fabriquée à partir des feuilles sont vendus.
Pour ce client, ce marché a une importance capitale à Lola : « En première position, nous venons ici pour acheter. La science est une partie de la culture des peuples en Afrique. Les animaux soignent, comme les plantes dans la nature. Les peaux des animaux jouent un rôle essentiel dans la médecine traditionnelle. Il y a des secrets qui ne vont pas être révélés, certes, mais c’est important. La graisse de lion et de python est indiquée dans le traitement des nerfs. Nos produits locaux, tels que le poivre de Guinée, le poivre long africain, les sels du désert et le sel africain tiré des feuilles et du fromage pourri ou les sons de la coque du café, sont précieux. C’est pourquoi, malgré la cherté de ces produits, nous les achetons. Ce que je peux dire aujourd’hui, c’est que la commercialisation des produits traditionnels nourrit son homme. Vous savez, il y a assez de clients qui viennent acheter nos produits, pour fabriquer des médicaments d’indigénat.
La médecine traditionnelle est très prisée dans la localité. Tout ce que vous cherchez, que ce soit du parfum ou des savons, est disponible.
Cependant, le secteur est confronté à d’énormes difficultés, comme l’accès aux produits et la cherté des prix. Cependant, il faut reconnaître que ce sont les produits qui viennent des pays sahéliens qui sont les plus chers, comparés à ceux que l’on trouve localement.
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