Le 8 avril dernier, les autorités guinéennes ont pris un communiqué annonçant la fin de la transhumance transfrontalière. Après une réunion de travail entre les ministres de l’Agriculture et de l’Élevage de la Guinée et du Mali, il a été décidé de reporter au 2 mai 2025 la date de sortie des troupeaux du territoire national.
Cette décision, validée lors du Conseil Interministériel du 8 avril, vise à mieux encadrer les mouvements des éleveurs et à prévenir d’éventuels conflits liés à la transhumance. Pour garantir son application effective, plusieurs ministères et institutions ont été mobilisés. Ce dénouement heureux pour les populations paysannes a provoqué des scènes de liesse dans la commune urbaine de Lola et dans certaines communes rurales et districts de la préfecture.
Après le tour de certains quartiers, où les femmes et les hommes rassemblés, sont en train de chanter pour le départ des éleveurs transhumants, invités à quitter le territoire national guinéen au plus tard le 2 mai 2025, le reporter de Guinéenews a recueilli certains témoignages.
Interrogé, Diossé Traoré, habitant de Soualakoly 11 : « Je suis très satisfait du fait que la transhumance soit interdite à Lola. Les éleveurs et les agriculteurs étaient en perpétuel conflit dans nos sous-préfectures.
Chaque fois, il y avait des conflits à Foumbadou, Lainé, Gueasso, Gama, Berema et dans les districts.
Cette interdiction est le fruit de la bonne volonté du chef de l’État, le général Mamadi Doumbouya, qui a compris la souffrance de nos pauvres paysans.
C’est un plus ; au nom de tous les braves paysans de Lola, des organisations comme Konon Loni, qui se sont battues pour la paix dans cette préfecture, nous sommes heureux et très contents. .»
Pour cette paysanne, Luopou Ninahara, « c’est un soulagement pour nous, les mamans. Si la transhumance est interdite, nous allons maintenant cultiver tranquillement. Nos champs de manioc, de riz et de bananes vont maintenant rester en paix. Nous remercions le chef de l’État pour cette décision sage.»
Joint au téléphone, Daouda Sagno, habitant de Foumbadou, a déclaré : « actuellement, il y a une joie totale à Foumbadou. Depuis ce matin, ce sont des scènes de liesse partout dans la commune rurale, du fait qu’ils ont reçu le communiqué du gouvernement. Nous sommes très satisfaits et contents, et nous allons maintenant voir si cela sera appliqué à la lettre. Les femmes sont en train de danser ; l’acte est salutaire. Actuellement, nous ne nous attendions pas à une telle décision. Depuis combien d’années sommes-nous traumatisés par ce problème ? Il y a longtemps ! Nous avons 19 de nos frères incarcérés à Nzérékoré. »
Il faut noter que depuis plus de 20 ans, la préfecture de Lola est confrontée au conflit récurrent entre agriculteurs et éleveurs.
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