À l’occasion de la 17e édition des 72 Heures du Livre de Conakry, qui se tiendra du 23 au 25 avril, sous le thème « La puissance féminine », l’écrivain Cheick Mahmoud Sylla dévoilera son troisième roman, ‘’Supplice de Tantale de la destinée’’.
La cérémonie officielle de dédicace est prévue pour le 24 avril 2025 aux Chapiteaux By Issa, en marge de cet événement littéraire majeur.
D’une structure en deux volets de 15 chapitres chacun, l’œuvre s’ouvre sur deux citations introductives — l’une issue d’un auteur emblématique, l’autre signée de l’auteur lui-même — qui posent les fondements philosophiques du récit.
Cheick Mahmoud Sylla y explore, avec une plume sensuelle et maîtrisée, les tiraillements de la destinée humaine, oscillant entre l’extase du bonheur et la cruauté de la fatalité.
La première partie du roman plonge le lecteur dans une fresque familiale rayonnante d’amour. L’auteur y peint avec minutie les liens qui unissent une famille soudée, mettant en lumière l’amour conjugal, maternel, paternel et filial.
Chaque scène est décrite avec une sensibilité presque cinématographique, où les émotions se vivent à fleur de peau. Dans cet écrin de tendresse, Sylla magnifie la femme, la maternité et la nature, en s’attardant notamment sur la grossesse, décrite avec un réalisme poétique saisissant.
Mais cette félicité n’est que l’amorce d’un basculement.
Dans la seconde moitié de l’œuvre, un rêve angoissant vient troubler le père de famille. Tandis qu’il tente d’en déchiffrer le sens, des événements sombres se succèdent, comme orchestrés par une main invisible.
L’auteur fait alors glisser le récit vers une dimension plus ésotérique, où l’homme, en quête de réponses, se heurte à des mystères impénétrables.
Entre instants d’espoir et coups du sort, Supplice de Tantale de la destinée se mue en une traversée émotionnelle puissante, où la lumière peine à dominer l’ombre. À travers une langue élégante et évocatrice, Sylla interroge les caprices du destin, la vulnérabilité humaine et la résilience face à l’adversité.
Et en refermant le livre, une idée persiste : parfois, le plus cruel des tourments ne réside pas dans la chute, mais dans l’illusion qu’elle aurait pu être évitée.
Kadiatou N’Diaye
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