Les Etats-Unis ont annoncé mardi se retirer de l’Unesco, organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, qu’ils avaient déjà quittée sous l’impulsion de Donald Trump fin 2018 avant d’y revenir en juin 2023. Washington dénonce notamment la promotion de causes « clivantes » ainsi qu’un parti pris contre son allié Israël.
« La poursuite de la participation des Etats-Unis à l’Unesco n’est pas dans l’intérêt national », a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d’Etat Tammy Bruce.
« L’Unesco s’emploie à promouvoir des causes sociales et culturelles clivantes » et défend « une feuille de route idéologique et mondialiste pour le développement international, en contradiction avec notre politique étrangère ‘America First’ (l’Amérique d’abord, ndlr) », a-t-elle argumenté dans un communiqué.
« La décision de l’Unesco d’admettre l »Etat de Palestine’ comme Etat membre est hautement problématique, contraire à la politique des Etats-Unis et a contribué à la prolifération de discours hostiles à Israël au sein de l’organisation », a encore ajouté Tammy Bruce.
Deuxième retrait
La directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay a immédiatement réagi et dit « regretter profondément » la décision américaine. « Si regrettable qu’elle soit, cette annonce était attendue et l’Unesco s’y est préparée », a-t-elle toutefois affirmé dans un communiqué.
Durant son premier mandat, Donald Trump avait déjà retiré les Etats-Unis de l’Unesco, accusée à l’époque d’une gestion dispendieuse, mais également de faire preuve d’un biais anti-israélien. Le pays avait rejoint à nouveau l’organisation onusienne en juin 2023, après une absence de quatre ans et demi.
Examen de l’Unesco
Peu après son retour à la Maison Blanche, le président américain avait signé en février un décret formalisant la fin de l’engagement des Etats-Unis dans plusieurs instances de l’ONU. Ce texte visait aussi à « passer en revue l’implication américaine dans l’Unesco », en raison de son « biais anti-américain », selon un proche conseiller du républicain.
Cet examen a été mené par le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, en coordination avec l’ambassadrice par intérim des Etats-Unis auprès des Nations unies Dorothy Shea.
Selon le décret, il devait évaluer « la manière dont l’Unesco soutient les intérêts des Etats-Unis et si elle le fait », et comprendre également « une analyse de tout antisémitisme ou sentiment anti-israélien au sein de l’organisation ».
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Conakry Infos avec AFP
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