Le Conseil national de la transition (CNT) a donné mercredi son feu vert à plusieurs projets structurants visant à améliorer les infrastructures, l’accès à l’eau potable et la sécurité en Guinée, pour un investissement total estimé à plus d’un milliard de dollars américains.

Réunis en plénière au Palais du Peuple à Conakry, les conseillers ont notamment approuvé un prêt de 30 millions d’unités de compte (environ 336,6 milliards de francs guinéens) accordé par la Banque africaine de développement (BAD) pour la construction de la route inter-États Labé – Mali (ville) – Kédougou – Fongolembi.

L’ouvrage, considéré comme stratégique pour l’intégration régionale, sera réalisé sur 50 ans, avec un taux d’amortissement de 2,5 % par an et dix ans de grâce. Le CNT a recommandé une gestion rigoureuse des fonds, la promotion du contenu local et la construction de centres de santé le long du tracé.

Autre décision majeure : l’adoption de l’Accord de coopération sécuritaire signé en septembre 2024 à Riyad entre la Guinée et l’Arabie saoudite. Ce texte de 13 articles prévoit un renforcement de la lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité, la criminalité organisée, la traite des êtres humains et les crimes économiques. Les conseillers ont exigé avant ratification l’implication accrue du ministère des Affaires étrangères, la mise à jour des données sur les ressortissants des deux pays, et le recrutement d’agents arabophones et anglophones.

Le CNT a également validé le Projet Eau et Assainissement en Guinée (PEAG), d’un coût de 669,1 millions USD, destiné à résorber un déficit de 250 000 m³/jour d’eau potable dans le Grand Conakry. L’objectif est de porter la production de 150 000 m³/jour à 660 000 m³/jour d’ici 2040.

Les recommandations portent sur un suivi financier strict, l’intégration des quartiers non desservis et la mise en place d’un contrôle citoyen. Le ministère de l’Hydraulique a salué cette ratification comme « un tournant historique » dans la résolution durable du problème de l’eau potable.

Enfin, le projet de construction de l’échangeur d’Enco5 à Conakry, financé à hauteur de 20,76 millions USD par le Fonds koweïtien pour le développement, a été approuvé.

L’ouvrage, destiné à fluidifier la circulation, sera réalisé sur 25 ans, dont cinq de grâce. Le CNT a insisté sur la nécessité de libérer les emprises, prévoir des stationnements pour les transports publics et garantir la qualité des travaux.

Au-delà de la portée technique de ces projets, les débats au CNT ont montré une volonté d’inscrire ces investissements dans une logique de résultats concrets et durables.

Dans un pays souvent freiné par des retards de mise en œuvre, la question centrale reste désormais celle de la rigueur dans l’exécution.

Boua King

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