Un jeune pêcheur a passé trois jours en détention préventive à la maison centrale de Conakry pour avoir ramassé un parapluie en mauvais état devant un commissariat de police.
Il a été relaxé jeudi par le tribunal de première instance de Kaloum, a constaté un journaliste de Conakry Infos.
Mohamed Camara, 25 ans, a nié toute intention de vol lors de son audience devant la chambre correctionnelle.
« Je revenais du marché entre 22h et 23h, j’ai vu un parapluie abîmé au sol, je l’ai ramassé pensant l’utiliser plus tard contre la pluie. Je ne voulais pas le voler », a-t-il expliqué à la barre.
L’incident, survenu le 28 juillet, a mené à son interpellation immédiate par un policier qui l’a surpris devant le commissariat. Malgré la restitution immédiate de l’objet à l’endroit où il dit l’avoir trouvé, Mohamed Camara a été placé en garde à vue puis transféré à la maison centrale.
À l’audience, le ministère public n’a pas pu établir l’intention frauduleuse nécessaire pour qualifier l’acte de vol. Le tribunal l’a donc déclaré non coupable et ordonné sa libération après trois jours de détention.
Cette affaire, jugée mineure, illustre les dérives de la détention préventive en Guinée, où des citoyens sont parfois privés de liberté pour des faits de faible gravité.
Dans un contexte de surpopulation carcérale et de lenteur judiciaire, elle relance le débat sur la nécessité d’un recours plus mesuré à l’emprisonnement.
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Mohamed Sylla
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