L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti dirigé par l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, a accusé vendredi la junte au pouvoir à Conakry de menacer la liberté et l’intégrité physique de Souleymane Souza Konaté, l’un de ses hauts responsables.
Dans un communiqué publié par sa direction nationale, l’UFDG dénonce ce qu’il qualifie de « projet funeste » visant à porter atteinte aux droits de M. Konaté, coordinateur de la cellule de communication du parti et président de la commission communication de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD).
« Depuis quelques jours, un dispositif de surveillance policière suit tous ses déplacements. Des voisins ont été interrogés sur sa vie quotidienne. Ce sont des signes avant-coureurs d’enlèvements, de disparitions forcées ou d’arrestations arbitraires », affirme le parti, sans toutefois fournir de preuve indépendante.
L’UFDG tient le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et le gouvernement de transition pour « les seuls responsables de tout ce qui arrivera » à son cadre. Elle appelle par ailleurs à la mobilisation de ses militants et du peuple guinéen pour, selon les mots du communiqué, « barrer la route à la dictature ».
La formation politique interpelle également l’opinion nationale et internationale, mettant en garde contre ce qu’elle considère comme une dérive autoritaire croissante du régime dirigé par le général Mamadi Doumbouya.
Aucune réaction officielle des autorités n’était disponible vendredi soir pour commenter ces accusations.
Ce nouveau signal d’alerte de l’UFDG intervient dans un climat politique déjà tendu, à deux mois d’une échéance électorale cruciale. En ciblant directement les pratiques sécuritaires du régime, le parti de Cellou Dalein Diallo entend attirer l’attention des partenaires internationaux sur les risques de répression.
En l’absence de confirmation indépendante, ces accusations demeurent à ce stade des allégations. Elles contribuent néanmoins à alimenter le climat de méfiance qui entoure la transition.
Kadiatou N’Diaye
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