Le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, a ordonné mercredi l’ouverture d’une enquête « immédiate » après la révélation d’une escroquerie ayant visé 416 candidats au pèlerinage à La Mecque.
Qualifiant les faits de « sabotage », le chef de l’État a exigé que les responsables soient identifiés et traduits devant la justice « dans les plus brefs délais », a rapporté la ministre des Postes, Télécommunications et de l’Économie numérique, Rose Pola Pricemou, lors du Conseil des ministres à Conakry.
« Le président de la République a instruit les services compétents pour faire toute la lumière sur cette affaire et lui transmettre les résultats de l’enquête au plus tard le lundi 2 juin », a-t-elle précisé.
L’affaire a éclaté début mai, lorsque plusieurs fidèles ont affirmé avoir été escroqués par un réseau leur garantissant un accès au Hajj 2025 moyennant paiement.
Selon les premières informations, 416 personnes auraient versé d’importantes sommes à des intermédiaires non agréés.
Le nom d’Hadja Domani Konaté est cité par plusieurs victimes, qui l’accusent de leur avoir extorqué d’importantes sommes d’argent en échange de la promesse d’un accès au pèlerinage de La Mecque cette année.
Le Hajj, cinquième pilier de l’islam, est un devoir religieux que tout musulman pratiquant se doit d’accomplir au moins une fois dans sa vie, s’il en a les moyens. Chaque année, des milliers de Guinéens participent au pèlerinage organisé sous la supervision de l’État.
Pour les fidèles concernés, l’affaire représente non seulement une perte financière, mais aussi une blessure spirituelle profonde.
Le général Mamadi Doumbouya a souligné la nécessité de restaurer la confiance des citoyens et de garantir une organisation transparente du Hajj à l’avenir.
Mohamed Sylla
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