Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, est arrivé dimanche 1er juin à Conakry pour une visite de travail visant à renforcer les relations historiques et stratégiques entre son pays et la République de Guinée.
Accueilli à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré par son homologue guinéen, Amadou Oury Bah, le chef du gouvernement sénégalais a entamé sa première visite officielle dans la capitale guinéenne depuis sa nomination à la tête du gouvernement en avril dernier.
Plusieurs membres du gouvernement guinéen ainsi que des autorités nationales ont pris part à la cérémonie d’accueil officielle.
Cette visite est placée sous le signe du dialogue politique, de la coopération économique et du rapprochement entre deux pays voisins unis par l’histoire, la culture et les peuples.
Lors d’un dîner offert en son honneur, M. Sonko a marqué les esprits par une déclaration symbolique.
« Je suis ici chez moi. Je n’ai jamais cru sérieusement aux frontières artificielles qui nous ont été imposées. », a-t-il déclaré.
Une référence directe aux liens transfrontaliers forts entre les populations des deux pays, souvent séparées davantage par la géographie administrative que par les réalités sociales.
Cette visite s’inscrit dans une diplomatie nouvelle que M. Sonko a promis d’impulser : plus intégrée, plus africaine et fondée sur des partenariats de solidarité.
Elle intervient dans un contexte où le Sénégal, tout comme la Guinée, cherche à redéfinir ses priorités régionales et renforcer sa souveraineté économique et politique.
Les deux Premiers ministres ont réaffirmé leur volonté commune de développer des partenariats dans des secteurs clés comme l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et l’éducation.
M. Amadou Oury Bah a, de son côté, transmis les salutations du président guinéen, le Général Mamadi Doumbouya, à son homologue sénégalais et à la délégation qui l’accompagne.
Cette visite, bien que protocolaire, revêt une forte portée symbolique, car elle marque le début d’un rapprochement politique entre deux gouvernements issus de dynamiques de rupture dans leur pays respectif.
Elle pourrait préfigurer une coopération renforcée entre la Guinée et le Sénégal dans un espace ouest-africain en pleine recomposition.
Kadiatou N’Diaye
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