COYAH – Le drame survenu à Manéah a fait au moins 13 morts et plusieurs disparus. En déplacement sur les lieux, le Premier ministre a exprimé la compassion du gouvernement et insisté sur la nécessité de prévenir de telles catastrophes en régulant les zones de construction.
« Au nom du Président de la République et au nom de l’ensemble des membres du gouvernement, nous sommes à Manéah (Zacoopé) suite à cette tragédie, pour présenter nos sincères condoléances aux familles éplorées et aux victimes », a déclaré le chef du gouvernement.
Sur place, Amadou Oury Bah a indiqué que les services de secours, y compris les unités du génie militaire, la Protection civile et les autres structures locales, sont mobilisés pour porter assistance aux blessés et retrouver les corps ensevelis.
« Pour le moment, c’est le temps de l’émotion. D’autres commentaires viendront par la suite, notamment sur les dispositions à prendre pour prévenir de tels drames. Heureusement que nous avions insisté pour que la décharge située juste derrière soit sécurisée, sinon la catastrophe aurait été encore plus spectaculaire. Déjà, le nombre de victimes dépasse la dizaine. Les secours poursuivent les fouilles dans les maisons ensevelies pour tenter de retrouver d’autres corps », a-t-il ajouté.
Concernant les causes du drame, le Premier ministre a évoqué une responsabilité partagée.
« C’est une grande tristesse. Mais je dois dire que nous avons une responsabilité collective. Construire là où l’eau passe, sur d’anciens lits de rivières ou en contrebas des flancs de montagne, c’est une question de responsabilité individuelle et familiale », a-t-il souligné.
Il a par ailleurs annoncé que les pouvoirs publics prendront désormais toutes les dispositions pour délimiter les zones constructibles sur l’ensemble du territoire national.
« Une catastrophe doit se prévenir. Pour cela, il faut identifier clairement les zones où l’on peut construire et celles où cela est interdit, et prendre les mesures qui s’imposent », a insisté le chef du gouvernement.
Reconnaissant l’héritage de plusieurs années de laxisme, Amadou Oury Bah a néanmoins estimé que l’urgence est ailleurs.
« Nous héritons d’un lourd passif, des années de laisser-aller, qui conduisent à des tragédies comme celles-ci. Toutefois, l’heure n’est pas aux reproches. L’urgence, c’est d’apporter secours et assistance aux familles des victimes. Dans les prochains jours, d’autres mesures suivront. Nos sincères condoléances à tous », a-t-il conclu.
À 11h20 GMT, le dernier bilan communiqué par l’Agence nationale de gestion des catastrophes humanitaires faisait état de 13 morts, 10 blessés et plusieurs disparus. Les recherches se poursuivent.
Mamadou Yaya Bah
Pour Africaguinee.com
Créé le 21 août 2025 13:06
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