En analysant la nouvelle constitution, le président du Bloc libéral, Faya Millimouno, dénonce une fausseté. Il dit à qui veut l’entendre que la gratuité de l’éducation n’est pas une nouveauté en Guinée et a déjà été inscrite dans les constitutions précédentes.
‘’Il y a une fausseté, un mensonge que beaucoup de ceux qui font la promotion de cette constitution sont en train de dire aux guinéens. Ils sont en train de dire aux guinéens que si cette constitution est adoptée, l’enseignement sera gratuit, l’éducation sera gratuite. Ce n’est pas vrai. Ça a existé même dans la constitution d’Ahmed Sékou Touré en 1958. La gratuité de l’éducation a existé dans la constitution de 1982, dans la constitution de 1990, celles de 2010 et de 2020’’, assure le président du Bloc libéral.
Et, poursuit Faya Millimouno, ‘’nous, nous vivons avec le peuple. Il y a beaucoup de neveux qui n’ont fait que l’école privée. On va dire que c’est parce que tu peux payer. Ce n’est pas vrai. Il y a des parents d’élèves ici qui utilisent les charrettes pour trouver de l’argent et envoyer leurs enfants dans les écoles privées. Parce qu’il y a des quartiers entiers à Conakry où il n’y a aucune école publique, ni primaire, ni secondaire. Et à Conakry ici, s’il n’y avait pas les écoles privées, trois enfants sur cinq n’auraient pas où aller à l’école’’.
Aussi, fait-il savoir, ‘’au Sénégal à côté, 73 % du budget des écoles privées vient des subventions de l’État. Ce qui permet à l’État sénégalais de veiller à ce que les enseignants qu’on va sélectionner soient de bons enseignants. Parce que c’est lui qui les paye. Et ceux qui sont dans les écoles privées là-bas, ils reçoivent le salaire pendant les vacances comme ceux qui enseignent dans les écoles publiques’’.

Mais en Guinée, déplore le patron du BL, ‘’on est en train de nous faire croire que le lendemain du Oui à la Constitution, on va même nous rembourser l’argent qu’on a payé l’année dernière pour envoyer nos enfants dans les écoles privées. Le mensonge a toujours caractérisé ce pays’’.
Au peuple de Guinée, il demande de faire ‘’très attention (…). Il y a eu des moments où pour aller à Wendé chez moi, il fallait emprunter une bicyclette ou il fallait aller à pied. Mais aujourd’hui, je peux échanger avec mon pauvre frère qui est là-bas au village. On n’a plus besoin d’avoir un mandat. C’est en Afrique qu’on dit que plus on dure au pouvoir, plus on devient stable, plus on se développe. Si c’est le cas, le Cameroun serait le pays le plus développé aujourd’hui’’.
‘’Même notre pays, la Guinée, en 50 ans, nous n’avons connu que deux présidents. Mais pourquoi sommes-nous instables ? Parce que durer au pouvoir n’est pas synonyme de stabilité, n’est pas synonyme de développement’’, enseigne Dr Millimouno.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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