Devant les dirigeants du monde venus assister à la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement, la Guinée a réaffirmé sa détermination de préserver son patrimoine naturel face aux enjeux climatiques.
‘’La République de Guinée, pays en transformation, riche de promesses, de ressources naturelles, mais vulnérable aux chocs climatiques, économiques et géopolitiques, porte une voie singulière et légitime dans ce débat. Nous sommes confrontés à une équation complexe : répondre à des besoins sociaux urgents, tout en assurant une transition économique compatible avec les objectifs mondiaux, en particulier ceux climatiques et économiques’’, indique le chef du gouvernement.
C’est pourquoi, Bah Oury appelle à des’’ instruments de financement différenciés qui tiennent compte des réalités spécifiques des pays comme le nôtre. Une aide au développement qui ignore les efforts d’investissement vert ou les contraintes de vulnérabilité climatique n’est ni juste, ni inclusive, encore moins efficace’’.
Aux participants à la Conférence, il dira que ‘’la République de Guinée a engagé une transformation profonde de son économie en mobilisant des leviers nationaux, mais aussi en s’ouvrant à l’innovation financière, au partenariat stratégique et à des réformes courageuses dans la gouvernance des ressources publiques’’.
‘’Avec le programme Simandou à travers lequel nous articulons notre stratégie de diversification et de souveraineté productive, nous symbolisons cette nouvelle ambition. Il ne s’agit pas simplement de bâtir une économie plus robuste, mais de fonder un modèle endogène et durable, capable de créer des emplois, de générer des chaînes de valeur et de garantir l’accès aux services essentiels’’, souligne-t-il.
Avant d’ajouter que ‘’dans cette dynamique de transformation, la République de Guinée poursuit ses efforts pour préserver et valoriser son patrimoine naturel, porteur d’enjeux écologiques, économiques et humains majeurs pour la région. L’initiative d’inscrire le massif du Fouta Djalon au patrimoine mondial de l’UNESCO s’inscrit dans cette vision qui lie développement durable et coopération transfrontalière’’.
A l’en croire, cette initiative traduit également ‘’notre volonté de renforcer la solidarité régionale, notamment envers les pays enclavés du continent. Fidèle à son histoire d’ouverture et d’engagement aux côtés de ses voisins, la Guinée réaffirme sa disponibilité à soutenir les dynamiques d’intégration en mettant à contribution son territoire, ses infrastructures et ses ressources au service du bien commun régional’’.
‘’La République de Guinée ne vient pas demander un traitement d’exception, mais une reconnaissance équitable des efforts engagés et des droits de chaque peuple à tracer sa voie vers la prospérité. Que la plateforme du SBI ne soit pas simplement un document de plus, mais un tournant concret dans la manière dont nous décidons ensemble de financer l’avenir que nous prétendons vouloir bâtir’’, suggère le Premier ministre.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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