Un an après la disparition de deux figures du mouvement citoyen en Guinée, l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) a exigé mercredi la libération « immédiate et sans condition » d’Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et de Mamadou Billo Bah, tous deux arrêtés en juillet 2024 par des forces de sécurité et toujours portés disparus.

Dans un communiqué publié à l’occasion du premier anniversaire de leur enlèvement, la coalition d’opposition a dénoncé « une stratégie délibérée de terreur » mise en place par la junte au pouvoir, accusée de vouloir museler toute voix dissidente.

« Leur seul crime est d’avoir eu le courage de dénoncer les dérives autoritaires de la junte », déplore le texte.

L’ANAD affirme que ces disparitions s’inscrivent dans une série plus large de violations des droits humains en Guinée, citant les cas de Marouane Camara, Sadou Nimaga, Allou Bah, Abdoul Sacko, ainsi que celui plus récent de Me Mohamed Traoré, enlevé et torturé en juin dernier.

La coalition politique, dirigée par l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, exige des poursuites judiciaires contre les auteurs et complices de ces exactions, ainsi que la libération de toutes les personnes « arbitrairement détenues pour leurs opinions ».

Les autorités guinéennes n’ont jusqu’à présent ni confirmé ni infirmé la détention de Foniké Menguè et Billo Bah, malgré les appels répétés d’organisations nationales et internationales à faire la lumière sur leur sort.

Alors que la junte s’était engagée à rétablir l’ordre constitutionnel d’ici fin 2024, les cas de disparitions forcées, restés sans suites judiciaires, renforcent les inquiétudes d’un enracinement autoritaire durable, bien loin des promesses de transition.

Mohamed Sylla

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