Samedi dernier, intervenant par visioconférence à l’assemblée générale de son parti, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a réaffirmé sa ferme détermination à poursuivre le combat. Depuis l’étranger, Cellou Dalein Diallo a dénoncé la corruption et exigé le respect des engagements pris par la junte en organisant des élections libres et transparentes.
Face à la junte militaire, Dalein se dit conscient que ‘’nous souffrons’’, ajoutant que du côté du CNRD, ‘’il y a la soupe, des avantages, des postes à offrir, l’argent à distribuer. Mais nous avons choisi d’être fidèles aux valeurs que nous défendons, pour que le peuple guinéen soit libéré de l’arbitraire et de l’injustice’’.
L’ancien Premier ministre assure que son parti n’est pas prêt à courber l’échine. ‘’Nous allons continuer le combat. Sachez que je suis aussi déterminé aujourd’hui qu’hier. Nous allons mener ce combat jusqu’au bout’’, affirme-t-il d’emblée.
Il ajoute que ‘’nous sommes majoritaires, nous avons une majorité parfois silencieuse, parce que la répression est violente. On tue, on organise des disparitions forcées, on déclare des poursuites judiciaires fantaisistes contre tous ceux qui ont une position contraire à la leur. Mais leur position, c’est d’instrumentaliser la justice, piétiner les droits et libertés. Nous ne sommes pas d’accord avec cela’’.
Selon Cellou Dalein Diallo, ‘’c’est dur, il y a la peur, la corruption. Les gens sortent parce qu’ils ont besoin de quoi manger. Ils ont faim. La richesse qui existe aujourd’hui en Guinée, c’est la manne minière. Et ce qui reste dans le pays, en dehors du volet transport, c’est les redevances minières, les impôts et taxes prélevés par l’État’’.
Mais pour accéder à ces ressources, à l’en croire, ‘’il faut soutenir le parjure, la candidature de Mamadi Doumbouya, qui a dit et répété à plusieurs reprises qu’il ne sera pas candidat et qu’il n’autorisera aucun membre du CNRD et du gouvernement à être candidat’’.
C’est pourquoi, exige-t-il, ‘’on demande de respecter la parole donnée. Mais dans nos sociétés traditionnelles, la parole donnée est sacrée. Le serment est sacré. Nous voulons que la parole donnée soit respectée. Lorsqu’elle a dit que nous allons organiser des élections et donner le pouvoir à celui que le peuple aura choisi à l’issue d’élections inclusives, libres et transparentes, nous avons applaudi. Cela avait suscité auprès de la population le soutien, la confiance en la junte’’.
Dalein réaffirme que l’UFDG veut accéder au pouvoir par les urnes, ajoutant que ‘’si nous sommes élus dans une élection transparente, nous mettrons en œuvre les réformes nécessaires pour garantir la sécurité, la prospérité et les libertés. Mais si on n’est pas élus, on reconnaîtra la victoire de l’autre’’.
Toutefois, tranche-t-il d’un ton ferme, ‘’on n’est pas prêts à participer à une mascarade électorale qui ne vise qu’à légitimer un pouvoir pris par les armes et dont le peuple ne veut pas. Nous voulons des élections libres et transparentes, pour que le peuple choisisse ses dirigeants à tous les niveaux’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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