Le journaliste sportif Daouda Bah, employé à la Radiodiffusion télévision guinéenne (RTG), a été violemment agressé lundi soir à Bomboly, dans la haute banlieue de Conakry, par un groupe de jeunes manifestants non identifiés, a-t-on appris de sources concordantes.
Alors qu’il circulait à moto, récemment acquise, M. Bah a été intercepté par ses agresseurs qui l’ont roué de coups, le blessant grièvement à la tête et à l’œil gauche.
« Pendant plus de cinq minutes, il a été frappé sans qu’aucun secours ne lui parvienne, jusqu’à l’intervention de passants qui ont mis fin à l’agression (…) », a déclaré à Conakry Infos Issiaga Sylla, directeur du service des sports de la RTG.
Transporté d’urgence à l’hôpital national de Donka dans un état quasi inconscient, le journaliste reçoit actuellement des soins intensifs, entouré de ses proches.
Selon un médecin requérant l’anonymat, il risque de perdre l’usage de son œil gauche sans une prise en charge rapide et spécialisée.
Une source proche de la direction de la RTG a indiqué que des démarches sont en cours pour son transfert vers une clinique privée, voire une évacuation sanitaire à l’étranger.
Si les circonstances exactes de l’agression demeurent floues, certaines rumeurs évoquent un possible règlement de comptes lié à sa situation personnelle, sans aucune confirmation officielle à ce stade.
Cette attaque relance le débat sur la sécurité des journalistes en Guinée, où plusieurs professionnels des médias ont été victimes de violences ces dernières années, dans un climat marqué par l’impunité.
Boua King Kouyaté
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