Un jeune homme de 19 ans a été mortellement poignardé jeudi soir à Wanindara, un quartier réputé sensible de la banlieue nord de Conakry, a-t-on appris d’une source sécuritaire.
Avec ce crime, les habitants sont montés au créneau pour dénoncer une recrudescence inquiétante des violences urbaines.
Souleymane Bah, l’adolescent tué, aurait été agressé alors qu’il effectuait une course pour sa mère aux alentours de 20h, selon sa famille.
Grièvement blessé, il a été transporté d’abord dans une clinique du quartier, puis transféré à l’hôpital régional de T6, où son décès a été constaté peu après son arrivée.
« Mon neveu a été poignardé par un jeune du quartier, selon ce qu’on m’a rapporté. Malheureusement, il est mort avant même d’être pris en charge par les médecins », a déclaré son oncle, Mamadou Aliou Salimatou Bah.
Un suspect a été cité par des témoins, mais aucune interpellation n’a été faite pour le moment.
« Nous avons signalé le nom d’un jeune que certains disent connaître, mais nous attendons toujours que les autorités agissent (…) », a ajouté M. Bah qui continue de réclamer justice.
Situé dans la commune de Ratoma, Wanindara est régulièrement pointé du doigt pour son insécurité endémique. Le quartier, souvent secoué par des tensions sociales et des affrontements avec les forces de l’ordre, est aujourd’hui l’un des plus touchés par les violences de rue à Conakry.
Les résidents dénoncent l’absence de sécurité, la prolifération d’armes blanches et l’inaction des autorités.
« Les attaques se multiplient, les jeunes tombent, et rien ne change. Beaucoup ici ont peur de sortir le soir (…) », confie un habitant joint par téléphone.
Ce drame survient dans un contexte de malaise social grandissant dans les périphéries de la capitale guinéenne, où chômage massif, pauvreté et déficit d’encadrement nourrissent un climat de tension permanente.
Kadiatou N’Diaye
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