La direction centrale de la police routière a annoncé jeudi une série de mesures visant à encadrer les activités des grues mobiles utilisées pour le remorquage des véhicules en stationnement dans la capitale.
Cette décision est la conséquence direction de vives protestations de la population et dans un contexte marqué par le décès tragique d’un officier supérieur de la police nationale, colonel Josi Camara.
Dans une note circulaire datée du 12 juin, la Direction centrale de la police routière a décidé de réglementer strictement les interventions de ces véhicules, accusés d’abus répétés.
La décision fait suite à des « réclamations multiples » des citoyens, indique le document signé par le commissaire divisionnaire Abdoulaye Sangaré.
Désormais, il est interdit de remorquer un véhicule en stationnement non gênant ou en présence de son propriétaire. La police interdit également le remorquage devant une mosquée ou une église pendant les heures de prière, ainsi que devant une pharmacie en cas de nécessité médicale.
L’arrêté rappelle également les interdictions de stationnements et d’arrêts gênants, ainsi que l’abandon de véhicules sur la voie publique. Ces mesures entrent en vigueur immédiatement.
Cette réglementation intervient quelques jours après le décès du colonel Idrissa Jozi Camara, ancien coordinateur des brigades anticriminalité et officier de la gendarmerie, survenu à Kaloum à la suite d’une altercation avec des agents de la circulation impliqués dans le remorquage de son véhicule.
Le 3 juin dernier, le colonel Camara a perdu la vie dans une agence bancaire de la capitale. Il aurait été victime d’une crise cardiaque alors qu’il tentait de s’opposer à l’enlèvement de son véhicule par une grue de la police.
Le drame, qui a suscité une vive émotion dans l’opinion, avait relancé le débat sur les méthodes controversées de certaines unités d’intervention dans la gestion de la circulation à Conakry.
Les autorités promettent désormais un contrôle rigoureux de l’application des nouvelles règles, dans un souci d’apaisement et de respect des droits des usagers de la route.
Kadiatou N’Diaye
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