Un ouvrier sous contrat a perdu la vie vendredi 22 août à la suite d’un accident de travail sur le site minier de SimFer, filiale du groupe Rio Tinto, qui exploite les blocs 3 et 4 du projet Simandou, dans la préfecture de Beyla, au sud de la Guinée, a appris Conakry Infos de sources locales.
Face à la gravité de l’incident qui s’est produit sur le site de Wouléba dans le district de Moribadou, toutes les activités sur le site ont été suspendues, a annoncé Rio Tinto dans un communiqué.
« Nous présentons nos plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collègues touchés par ce drame. Une enquête approfondie sera conduite en collaboration avec les autorités compétentes », a déclaré Jakob Stausholm, directeur général de Rio Tinto.
Simon Trott, responsable de la division minerai de fer du groupe, a indiqué qu’il se rendrait prochainement en Guinée pour soutenir les équipes sur place et renforcer les mesures de sécurité.
« La sécurité de chaque employé est notre priorité absolue. Perdre un collègue dans de telles circonstances est bouleversant (…) », a-t-il ajouté.
Ce tragique événement intervient alors que le projet Simandou, considéré comme l’un des plus grands gisements de fer inexploités au monde, fait l’objet de critiques récurrentes de la part d’organisations de défense des droits humains et de l’environnement.
Human Rights Watch et d’autres ONG alertent sur les risques de déplacements forcés, de pollution des cours d’eau et de déforestation dans une région parmi les plus riches en biodiversité d’Afrique de l’Ouest.
À ces préoccupations sociales et environnementales s’ajoutent désormais des questions sur la sécurité des travailleurs, alors que les autorités guinéennes comptent sur Simandou pour générer des milliards de dollars de revenus et dynamiser l’économie nationale.
Le projet Simandou est actuellement partagé entre deux consortiums : Winning Consortium Simandou et Baowu Steel Group, responsables des blocs 1 et 2, et SimFer (Rio Tinto et son partenaire chinois Chalco), en charge des blocs 3 et 4.
Cette répartition vise à garantir la relance effective du chantier, mais met également en évidence les défis persistants en matière de gouvernance, de transparence et de sécurité entourant le plus grand projet minier de l’histoire de la Guinée.
Boua King et Mamma Diallo
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