À la suite du glissement de terrain survenu dans la nuit du mercredi 20 août à Manéah, qui a fait plus d’une dizaine de morts, le Premier ministre, Bah Oury, s’est rendu sur les lieux du drame ce jeudi. Sur place, le chef du gouvernement a exprimé sa tristesse et dressé un premier bilan de la situation.
Le Premier ministre a tenu à présenter ses condoléances à toutes les familles éplorées, avant de saluer la mobilisation des ‘’services de secours, y compris le génie militaire, la protection civile, l’ANGUCH et toutes les autres structures pour venir en aide aux blessés, déterrer les corps’’.
‘’Les secours sont en train de faire les recherches pour voir, dans les maisons ensevelies, s’il y a des corps emprisonnés sous terre’’, indique-t-il.
Il affirme que ‘’c’est le temps de l’émotion pour le moment. On aura à faire d’autres commentaires par la suite, notamment en ce qui concerne les dispositions idoines à prendre pour prévenir. C’est une occasion de dire qu’on avait insisté pour que la décharge qui est juste derrière nous soit déguerpie. Sinon, aujourd’hui, on aurait pu assister à une catastrophe beaucoup plus spectaculaire’’.

Bah Oury estime que le bilan aurait pu être bien plus dramatique. ‘’Plus d’une dizaine de victimes, c’est trop. Si rien n’avait été fait au niveau de la décharge de Zagope, on ne saurait pas combien de victimes on aurait eu’’, souligne-t-il avec insistance.
Le chef du gouvernement pointe du doigt une responsabilité collective. ‘’Construire là où l’eau passe, là où il y a d’anciens lits de rivière, en dessous des flancs de montagne, est une question de responsabilité pour soi’’, indique-t-il, ajoutant que ‘’les pouvoirs publics prendront toutes les mesures pour déterminer les zones constructibles sur l’ensemble du pays’’.
Il insiste sur le fait qu’une ‘’catastrophe, il faut la prévenir. Et pour prévenir, il faut qu’on sache là où on doit construire ou pas et prendre des dispositions. Nous héritons d’un lourd passif. Des années et des années de laxisme conduisent à des situations tragiques que nous sommes en train de vivre’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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