Le Premier ministre a défendu, ce vendredi 8 août, le processus de recensement électoral en vue du référendum du 21 septembre. Bah Oury s’est notamment exprimé sur le cas du leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, ainsi que sur le faible taux d’enrôlement des guinéens de l’étranger.
Interrogé sur le refus d’enrôler l’ancien ministre Cellou Dalein Diallo, Bah Oury a affirmé que la décision n’était pas politique, expliquant que le non-recensement de Diallo était lié à une question de résidence.
‘’Il a un problème en termes de résidence. Et vous savez, si vous êtes non-résident dans une ville ou dans une collectivité, il faut que vous attestiez du résident une certaine durée. Donc, il n’y a aucune volonté d’exclure qui que ce soit du processus’’, a-t-il confié sur RFI.
Faible taux de participation des guinéens de l’étranger au recensement
Concernant le faible nombre de guinéens de l’étranger recensés (130 000 personnes) par rapport à l’estimation de l’OIM de 3 millions, le Premier ministre a admis que ce chiffre était sous-estimé et que la communauté guinéenne à l’étranger est bien plus nombreuse.
Bah Oury a néanmoins rassuré la diaspora en précisant que le nouveau projet de constitution reconnait les mêmes droits aux guinéens vivant à l’étranger que ceux résidant au pays. Il a expliqué que le recensement avait été effectué dans un laps de temps très court. Ce qui a causé des ‘’imperfections’’.
‘’Bien entendu, nos compatriotes vivant à l’étranger n’ont pas été suffisamment enrôlés puisque tout cela s’est fait au bout de 30 à 40 jours avec, disons, des imperfections qui vont être corrigées’’, a-t-il rassuré.
Le fichier électoral du référendum sera-t-il utilisé pour la présidentielle ?
Face à la question de savoir si le fichier électoral du référendum serait également utilisé pour la prochaine élection présidentielle, le Premier ministre s’est montré catégorique.
‘’Bon, vous savez, il faut être clair. Le fichier électoral qui va servir pour le référendum constitutionnel, vu les délais, sera le fichier électoral qui servira pour le retour à l’ordre constitutionnel’’, a souligné Bah Oury.
Faut-il s’attendre à l’enrôlement de guinéens non-inscrits dans le fichier électoral ? Le chef du gouvernement affirme qu’en raison des délais, ‘’sur le plan technique, ce serait extrêmement compliqué, voire même dangereux, pour la stabilisation du fichier. Donc, de ce point de vue, ce n’est pas possible’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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