À Qufu, berceau du Confucianisme, s’est ouvert le 11ᵉ Forum de Nishan sur les civilisations mondiales. Dans un monde marqué par les conflits et la méfiance, la pensée confucéenne inspire une nouvelle forme de dialogue.
Le chercheur argentin Eduardo Daniel Oviedo, professeur à l’Université nationale de Rosario et chercheur principal au CONICET, voit dans le confucianisme une réponse pertinente aux défis contemporains.
Selon lui, dans un contexte international dominé par la résurgence du protectionnisme économique, les érudits confucéens apportent une nouvelle réponse. D’un point de vue politique, dit-il, tous les pays continuent de rechercher leurs propres intérêts.
Cependant, du point de vue confucéen, la recherche des intérêts est différente : elle vise le “principe moral” plutôt que le “profit”, ce qui donne naissance à la conception de la justice et du profit. Cette conception n’existe pas à l’étranger, car les autres pays recherchent le profit et non la justice.
Le confucianisme propose des solutions aux défis mondiaux, d’autant plus qu’il ne s’oppose pas aux civilisations occidentales. Au contraire, il existe des valeurs partagées qui permettent une résonance.
Au-delà des enjeux mondiaux, la pensée confucéenne est aussi une passerelle vers une meilleure compréhension entre les civilisations.
À Nishan, les civilisations ne se confrontent pas : elles dialoguent. Et la sagesse de Confucius, vieille de plus de deux mille ans, continue d’illuminer les routes du monde contemporain.
Zhu Jingtian
Présentatrice, CGTN Français
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